Il est classique de considérer que les marchés ont besoin d'un climat de stabilité pour mieux fonctionner. Un exemple extrême qui l'atteste est, évidemment, le cas d'une guerre. Sans aller jusqu'à cette extrémité, l'horizon d'instabilité apparu suite à la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, après la victoire du Rassemblement national (RN) aux élections européennes de juin 2024, nous est généralement présenté, par les commentateurs de l'actualité, comme potentiellement préjudiciable à l'économie. C'est, en pareil cas, omettre de préciser que la conjoncture n'était déjà pas encourageante, et que la culture du consensus que certains appellent de leurs vœux, notamment face à la perspective d'une cohabitation ainsi que, de ce fait, d'une ingouvernabilité de la France, ne correspond pas aux attentes de la population, qui appelle une position tranchée. La stabilité fonctionnelle des marchés, à l'avenant, requiert une cohérence institutionnelle.

Il ne faut pas sous-estimer non plus la part de théâtralisation médiatique à laquelle on assiste. Ainsi, l'agitation mise en avant tend à influencer l'opinion dans le sens de l'appréhension d'une trop grande différence qui existerait, en apparence, entre Emmanuel Macron et Jordan Bardella, entre Renaissance et le RN. Or, l'analyse politique de l'actualité nous montre que les deux vont en réalité dans le même sens : gaulliste, maçonnique, LGBTiste, inclusif, transhumaniste, immigrationniste, européiste, pro-ukrainien et, probablement, pro-vaccinal. Le parti de Marine Le Pen, rappelons-le, se situe aujourd'hui plus à gauche que le Rassemblement pour la République (RPR) du temps de Jacques Chirac (1932-2019). Et c'est au nom de la volonté de contrer la prétendue menace de ce parti gauchisé, qui soutient la répression contre nous, les vrais nationalistes, que des manifestants dénoncent le fascisme aux portes du pouvoir, ou que des fonctionnaires parlent d'organiser la désobéissance civile.

Quant à l'antisémitisme, paraît-il, de cette extrême droite d'imitation qui, d'extrême ou de droite, n'a plus que le nom (tout au plus, car même cette étiquette n'est plus revendiquée au sein du parti), il suffit de voir les drapeaux israéliens que le RN affiche lors de ses défilés pour se convaincre, si ce n'était pas suffisant, de l'illusion ambiante. Et que l'on ne se trompe pas : l'illusion, en l'espèce, n'est pas le philosémitisme bien réel du RN, mais la sanction électorale qu'il est censé représenter aux yeux de ses soutiens populaires, aveuglés par une dichotomie de façade. Car le RN ne veut rien sanctionner, sinon les ennemis de la république que nous sommes, nous les vrais nationalistes. Le RN est un parti bien républicain, au sens général du terme, et ses ennemis sont les mêmes que ceux de Macron. Quant au Nouveau Front Populaire (NFP), c'est un mouvement de gauche qui, contrairement à ce qu'il affirme, n'a aucune assise populaire, et dont la dénonciation de la situation en Palestine est, au fond, une manœuvre électoraliste et maçonnique, dont la tradition remonte à Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865), consistant à occuper le terrain judéo-critique dans le but d'affaiblir la véritable extrême droite, c'est-à-dire la droite réactionnaire et contre-révolutionnaire. Voir, à ce propos, l'entretien des Cercles Nationalistes Français avec Philippe Ploncard d'Asssac du 25 juin 2024, notamment à partir de 31'10''.

L'inquiétude qui semble avoir saisi les marchés n'a donc aucun fondement objectif dans les remous de l'évolution politique liée aux élections européennes puis aux élections législatives. Ces derniers sont, en effet, d'avantage une conséquence qu'une cause. Si inquiétude fondée il y a, elle semble plutôt liée à une économie déjà en berne, d'une part, secouée plus récemment par les superstitions ou les supercheries d'une superclasse cosmopolite, américano-sioniste, d'autre part, qui a besoin d'un épouvantail de circonstance comme le RN pour se déresponsabiliser des problèmes à venir. Car si la finance apatride avait pour dessein de mettre en place une économie de pénurie comme le dénonce Charles Gave, non seulement cette finance apatride ne s'y prendrait pas autrement, mais en plus elle trouverait, comme toujours, un avantage à pouvoir désigner, à sa place, un bouc émissaire. En tout état de cause, le scénario a prévu la même issue par des voies à peine différentes : dans ce scénario, soit Macron échoue à cause de son opposition, soit le RN n'a ni l'expérience ni les capacités pour redresser le pays, soit le NFP n'a aucune culture économique viable et, compte tenu de ses lacunes, ne peut que mener la France à sa ruine accélérée (ce qui, en l'occurrence, est vrai). Il faut, en fait, voir plus loin en amont : aux yeux des mondialistes, ou bien l'état de perfusion se maintient, ou bien c'en est fini de la France. D'où l'aboutissement, qui se profile, d'un projet de paupérisation accrue des peuples, au nom d'une idéologie mondiale de servage et de contrôle. C'est ce projet destructeur que servent le NFP, Renaissance, le RN et tous les partis les plus médiatisés.

Dans une perspective d'extrême droite, le pire ennemi devrait être logiquement le NFP. Il est inconcevable que les contribuables français, qui  subissent le racket fiscal de la république depuis des décennies pour financer les aides aux migrants et autres minorités, puissent un seul instant, d'une quelconque manière, envisager de soutenir ce bastion de la gabegie étatique qu'est la coalition des partis de gauche. Quand les experts se veulent rassurants à ce sujet, en expliquant que le droit fiscal français ne permet pas aux impôts de dépasser 85 % des revenus sur une année, voilà qui, non seulement n'est pas rassurant, mais en plus aurait dû nous achever de nous convaincre de faire barrage au NFP. C'est oublier que l'étatisme excessif reste un problème structurel de la vie économique et politique française : aussi longtemps que les Français resteront attachés à leurs allocations, aucune force partisane ne sera animée de la volonté de liquider l'État-providence, ce qu'il faudrait pourtant oser afin de responsabiliser la population et de redynamiser la compétitivité de notre pays, avec pour avantage corrélatif la hausse considérable des salaires qu'une prospérité générale serait en mesure de soutenir.

La complexité du raisonnement à suivre tient également au fait que les motifs rédhibitoires ne respectent pas, à l'échelle de l'ensemble des partis français, un schéma symétrique : nous pouvons à juste titre, en tant qu'électeurs d'extrême droite, rejeter prioritairement le NFP au nom de l'incurie économique que représente ce rassemblement de forces égalitaristes punitives, qui n'offrent aucun attrait à nos yeux, mais cela ne veut pas dire, pour autant, que nos adversaires prioritaires ainsi nommés sont aussi nombreux que nous. D'abord, rappelons qu'ils n'ont de populaire que le nom et que, si Jean-Marie Le Pen était arrivé au deuxième tour des élections présidentielles de 2002, c'est en partie parce que les électeurs communistes avaient déjà rallié le Front national (FN) à l'époque ; nous parlons donc d'un phénomène vieux de plus de vingt ans, qui s'est confirmé depuis (confirmant aussi, de ce fait, l'imposture du NFP). Ensuite, même en admettant leur succès aux urnes, le succès n'a eu lieu qu'en raison de l'abstention de la majorité silencieuse, faute de véritable parti d'opposition. Enfin, bien que partisanes et servant avant tout leur culture de parti, aucune des formations républicaines ne gouverne sans les autres, si bien qu'elles portent toutes la responsabilité des échecs de leur régime, quel qu'en soit le vainqueur. À moins d'un changement profond et structurel, il faut donc intégrer définitivement l'idée selon laquelle il s'agit, dans la configuration ainsi décrite, d'arriver au même résultat par des voies différentes, en créant l'illusion du choix démocratique, car cette idée correspond à une incontournable réalité.

Quelle est donc la forme donnée à l'illusion démocratique par les résultats des élections législatives révélés le 07/07/24 à 20h00 ? Celle, précisément, d'une victoire de la gauche avec 182 sièges pour le NFP, 168 pour le camp présidentiel (Ensemble) et 143 pour le RN. On assiste donc, apparemment, à un renversement de situation par rapport aux résultats des élections européennes. Affectés par ce virage, certains membres du RN appellent à un examen de conscience. L'action pourrait être salutaire, à une grande différence près : au lieu de déplorer leurs reniements, leur tiédeur, leur prostitution idéologique, c'est tout le contraire qui se produit. À présent dans le même déni qui affectait déjà les autres partis, les analystes du RN, promoteurs dudit examen de conscience, expliquent leur échec par, soi-disant, un nombre de racistes encore trop important au niveau local, qui aurait selon eux effrayé les électeurs. Non seulement la prétendue autocritique ne vise pas la dédiabolisation, mais en plus elle affirme que cette dernière ne va pas encore assez loin. En somme : marinistes, encore un effort pour devenir comme la Macronie, leur modèle de référence.

Dans le même temps, puisque l'occupant de l'Élysée a demandé à son premier ministre du moment de rester à son poste pour faire face à l'instabilité politique annoncée, le NFP devrait se réjouir d'avoir, à la tête du gouvernement, un représentant des minorités choyées par le régime (étant entendu que la feuille de route du NFP, en cela fidèle à la gauche française dans l'ensemble sous quelque nom qu'elle se donne, comprend deux grands volets : outre le matraquage fiscal au service des dépenses publiques, la promotion des minorités). Le NFP aura donc tout le loisir de prendre la défense du premier ministre pour rester en conformité avec son dogme de tolérance, de vivre-ensemble et de gentillesse (une des caractéristiques saillantes de ceux qui suivent, y compris à la tête des entreprises privées jusqu'aux plus bas échelons, la tonalité voulue par la république universelle : quand vous croisez tous les jours, au travail, des pantins décérébrés qui vous disent bonjour avec une voix douce, mélodieuse et insistante, comme le font les débiles mentaux, ils suivent l'air du temps comme le mouton suit le troupeau et considèrent, par défaut, que le traitement adapté aux minorités s'applique à tous, y compris à nous autres hétérosexuels, pourtant représentants de la majorité silencieuse sans parti dédié, qui méprisons les systèmes mafieux et leurs acolytes).

Car la république et ses gardiens sont un système mafieux, ou un ensemble de systèmes mafieux, dont l'une des manœuvres consiste à placer les amis des amis dans les services. Revoyez, pour ne citer qu'un exemple récent, le documentaire : "Mafia et république, les coulisses de la mafia au pouvoir". La situation s'est même détériorée depuis les années Pasqua. Des membres de communautés ethniques bien identifiées, soit cosmopolites et apatrides par nature, soit originaires du Maghreb ou de pays situés à la périphérie de l'Europe occidentale, dont certains parlent à peine le français et dont on peut se demander s'ils ont les qualifications requises pour le poste, sont lâchement imposés sur le marché du travail par des dirigeants sans honneur qui achètent ainsi la paix des quartiers. Gare à qui veut critiquer, à juste titre, cette situation : toute la meute des chiens de troupeau se retourne contre vous pour défendre les leurs. Qu'ils restent donc entre eux, avec leurs chaussures roses, leurs camarades aux mœurs fantaisistes et ceux, plus généralement, dont la bassesse les incline à flatter les communautés juives, les réseaux maçonniques, le Rotary, le Lions, etc. Le mépris à leur encontre était, est et sera toujours.

L'apport d'un regard circonstancié sur la réalité quotidienne des relations de travail et donc de l'économie réelle montre, corrélativement, une désertion des usages, des compétences et, au bout du compte, des moteurs de la productivité dans un pays donné, la France en l'occurrence. À propos des lobbies, Charles Maurras (1868-1952), écrivait : "Le rôle des juifs, des protestants, des étrangers fraîchement naturalisés et des organisations maçonniques ressembla donc de plus en plus à un privilège public. Privilège de fait, qui put être ignoré d'un certain nombre de ceux qui en bénéficient ; leurs oligarchies fédérées par un intérêt naturel n'en ont pas moins tout pris : Finance, Conseil d'État, universités, magistrature, administration, académies. Ce serait encore peu de chose si la direction des affaires nationales n'était viciée par la prépondérance de ces éléments étrangers excentriques à la nation". Cette citation, mise en perspective par le site Maurras.net, est toujours d'actualité. Il y a même, maintenant, un cinquième État confédéré, complice des quatre précédents : celui, hélas, des mœurs déviantes. Mais ce n'est pas tout. Car le flou du programme des principaux partis (du NFP au RN) sur la réindustrialisation de la France est révélateur de ce climat de complaisance relationnelle, dont les solidarités internes opèrent au détriment des performances économiques de la nation, solidarités revêtant la forme d'une dérive parasitaire via l'importance démesurée prise par la tertiarisation des activités. C'est d'ailleurs ainsi, comme l'ont montré certains économistes à l'instar de Philippe Murer, qu'Emmanuel Macron fait passer pour un recul du chômage la recrudescence de la précarité de l'emploi, à travers l'ubérisation et l'auto-entrepreneuriat sous-payé.

Par conséquent, il y a toujours lieu d'émettre des réserves face au mouvement de réindustrialisation présenté en ces termes, au moins depuis mai 2024, par le ministère de l'Économie : "108 000 emplois supplémentaires ont été créés dans les métiers industriels en 2022 ; les projections indiquent que la France compterait 500 usines de plus en 2023 par rapport à 2016 ; et 201 ouvertures et extensions de sites industriels (nettes des fermetures et réductions) ont été recensées en France en 2023". Il faut noter l'emploi du conditionnel. Pourquoi ? Parce que le texte, comme clairement indiqué, se base sur des projections, d'autant plus qu'il reconnaît aussi que la France a été désindustrialisée pendant plus de quarante ans, et que la frontière entre industrie et services est désormais floue malgré l'introduction de nouveaux indicateurs concrets. Des questions restent en suspens. Pourquoi le site du ministère ne joint-il pas une liste nominative des usines qui, selon lui, auraient été ouvertes (preuve qui semble difficile à fournir quand, encore une fois, il n'est question que de projections) ? Par ailleurs, s'il y avait une volonté sincère de réindustrialiser la France, ce mouvement ne devrait-il pas s'accompagner d'un retour à la souveraineté agricole et donc, disons-le, d'une sortie de l'UE ? L'histoire nous montre en effet que l'agriculture et l'industrie sont les deux piliers de toute politique économique orientée vers l'intérêt national.

Le flou du NFP, de Renaissance, du RN et des autres principaux partis autour de l'industrie, entre effets d'annonce et atermoiements, est à l'image de l'irresponsabilité générale de la classe politique sur les questions budgétaires. Fiscalement, on voit mal comment le NFP, avec un programme prévoyant 125 milliards d'euros de dépenses sur trois ans, pourrait éviter de prendre des mesures qui n'affecteraient pas l'ensemble des contribuables. Avec la gauche, on est vite assimilé aux "plus riches" que ses tenants veulent taxer en priorité. Mais la gauche française se limite-t-elle au NFP ? Non, car la classe politique française, à l'aune de l'idée qu'elle se fait de la population de notre pays (idée malheureusement en partie fondée de ce point de vue), reste attachée à un interventionnisme démesuré, qui aboutit mécaniquement à un affaiblissement toujours plus marqué de l'État régalien, le seul dont la nation a besoin pour peser sur l'échiquier des relations internationales, en renfort d'une économie de marché orientée vers la production de richesses à l'intérieur de nos frontières. Je terminerai par cinq points.

Premièrement, quand j'avais créé ce forum en 2023, je me voyais mal rejeter d'emblée, dans mes propos, la perspective du vote RN, malgré le scepticisme plus qu'acté que je nourrissais déjà à son encontre depuis longtemps, et ce pour des raisons on ne peut plus droitistes. Dans le même esprit, il me paraissait encore plus difficile de ne pas reconnaître que, aux États-Unis, des présidents comme Richard Nixon (1913-1994), Ronald Reagan (1911-2004) ou même Donald Trump, malgré leurs défauts, avaient servi les intérêts de leur pays mieux qu'aucun président de la cinquième république n'avait servi les intérêts de la France. C'est le sens fondamental du business first, ou des affaires d'abord, que je souhaite voir appliqué au redressement de la nation française, qui a eu le tort de trop penser aux autres et pas assez à elle-même. D'où, dès la création de ce forum, une critique du RN sur sa ligne économique trop consensuelle, trop en accord avec les usages de la république.

Deuxièmement, quand je revendique mon appartenance, désormais, à la lignée d'Édouard Drumont (1844-1917) et des autres auteurs contre-révolutionnaires jusqu'aux Ploncard d'Assac père (1910-2005) et fils, je souhaite opérer un rapprochement, en termes de théorie économique et politique, avec le point précédent. De même qu'il existe un fossé générationnel, qu'il nous appartient de combler patiemment par la formation doctrinale, permettant au public de comprendre, rétrospectivement, quels étaient les bienfaits du régime de Vichy sous le maréchal Philippe Pétain (1856-1951), autour de la devise : "Travail, famille, patrie", de même il existe, par ailleurs, des lacunes dans notre culture stratégique au regard de l'histoire mondiale plus récente. Le remède à ces lacunes serait de nature à pouvoir trier le bon grain de l'ivraie quand nous nous référons à certains présidents américains dont, malgré tous les défauts encore une fois, la qualité principale est d'avoir œuvré, jusqu'à un certain point, à la satisfaction de leur propre peuple avant tout, en tout cas de manière plus probante comparativement aux politiques que nous avons subies en France au même moment.

Troisièmement, c'est certes ne pas mentionner le problème de la crise impérialiste américaine, de son État profond enjuivé, de son sionisme aliénant, de son intransigeance pro-vaccinale et d'un trumpisme en demi-teinte dont on peut se demander si, finalement, il tenait et tient tant que cela à la devise : "America first". En tout cas, en France, pour nous nationalistes qui tenons à la France d'abord, et à la France aux Français (non pas seulement Français de papier, mais avant tout Français d'ascendance ancestrale, d'ethnie aryenne, de culture catholique et de mœurs conservatrices, hétérosexuelles), nous donc nationalistes qui exigeons, à bon droit, la disparition du droit du sol au profit du droit du sang, le seul qui vaille, il n'est plus question, même en théorie, de soutenir ce parti de cabotins qu'est le RN. Si RN digne de nos idées il y avait, il s'appellerait de nouveau Front national (FN), et même le FN, de son temps, n'était pas suffisant dans la radicalité. La véritable cause de l'échec du RN aux législatives, comme l'a encore analysée récemment Yvan Benedetti à l'heure de ces lignes, c'est le renoncement à soi, la pire des trahisons qui soit.

Quatrièmement, il nous faut sortir des appareils de parti. Car, dans le cadre de notre vie politique et du projet de renouvellement de nos institutions par le retour à nos principes constitutifs (tel étant le véritable sens des termes "se ressourcer"), il n'y a qu'un intérêt qui nous touche légitimement : celui de la nation française dans son unité. Si j'avais, alors, évoqué la possibilité de maintenir un multipartisme, il n'eût été qu'en référence aux principales composantes de l'extrême droite en général appliquées au nationalisme français en particulier : la galaxie du catholicisme traditionnel, du monarchisme, du fascisme et de l'ethnicisme national, cette référence n'ayant été elle-même qu'en tant qu'énoncé d'une nécessité temporaire, d'une transition en quelque sorte, vers le retour à la plénitude de la France. Les partis doivent nous apparaître, tout au plus, comme des moyens, non comme des finalités.

Cinquièmement, les difficultés économiques et politiques sont doubles. Il ne s'agit pas seulement de refonder la France et la conscience des Français dans la vérité civilisationnelle que porte la véritable extrême droite, terminologie dont on peut être fier comme le rappelle Jérôme Bourbon, car cette appellation montre l'entièreté de notre engagement pour nos principes, pour nos frontières, pour notre richesse spirituelle et terrienne, pour notre agriculture et pour notre industrie car au service de nos compatriotes. Il faut que notre peuple réapprenne aussi à faire la différence entre chauvinisme et nationalisme, entre assistanat et libération par le travail. Bref, il faut que les Français se dégauchisent, dans leur propre intérêt. Et c'est bien parce que cet impératif fait peur à la république, si peu assurée dans ses fondements qu'elle ne redoute rien autant que l'horizon d'un peuple émancipé, que les résultats des élections législatives de 2024 ont montré, en le soulignant, ce qu'est le véritable visage de ce régime dans son ensemble.