Charles Gave présente son livre La vérité vous rendra libre (dont le titre s'inspire de l'Évangile selon saint Jean, 8, 31-42). Les quarante dernières années ont été marquées par une tentation mondialiste, dont on est en train de revenir. On assiste à l'échec du forum de Davos. L'ouvrage de Gave reprend un certain nombre d'articles de l'auteur, avec des commentaires plus actuels. L'une des idées principales est de montrer comment le mondialisme, le nationalisme et l'islam se comportent les uns vis-à-vis des autres, et ce que l'on peut attendre de cette relation et de la manière dont elle évolue. Certaines régions du monde (excluant probablement, hélas, les pays européens dans l'ensemble) vont devenir, autour des BRICS, économiquement plus libres et plus prospères. Pour faire image, le projet de gouvernement mondial ressemble à la tour de Babel dont parle l'Ancien Testament ; son échec ressemble à l'effondrement de cette tour. Gave précise que les ventes de son livre serviront uniquement à financer l'Institut des Libertés, afin de pérenniser cette structure. Pour faire le lien avec l'actualité, dont celle de Gaza, il nous est rappelé que la vérité est la première victime de la guerre.
Je rejoins l'Institut des Libertés sur au moins un point : plutôt que de choisir un camp entre Israéliens et Palestiniens, je préfère essayer de comprendre la situation, et cette position a toujours été la mienne, en général, vis-à-vis des conflits extérieurs à la France. Pourtant, à travers les efforts que je déploie pour développer ma pensée politique en lien avec l'extrême droite, je me réclame avant tout du nationalisme français. On pourrait donc penser que la tradition contre-révolutionnaire à laquelle je me rattache, et qui passe historiquement par le régime de Vichy, devrait m'inciter à être plus proche d'un camp que de l'autre. Et bien, pas nécessairement. Ma priorité n'est pas de faire l'éloge de tel ou tel allié extérieur potentiel, ni de dénigrer un peuple qui n'est pas le mien, mais de valoriser la France, ses principes constitutifs, son histoire, sa culture et ses intérêts propres.
D'ailleurs, Gave présente son expérience des marchés financiers comme une école de modestie, applicable à la politique en raison du climat d'incertitude qui impacte et l'argent, et l'organisation de notre vie collective. L'ascèse du doute va de pair avec la conscience de notre imperfection et de notre perfectibilité. Par ailleurs, l'expérience du terrorisme en France voit se renforcer l'hypothèse selon laquelle il existe une incompatibilité fondamentale entre la culture occidentale et la culture arabo-musulmane, ce qui remet une fois de plus en cause l'immigration, du moins telle que nous l'avons connue jusqu'à présent. On peut bien entendu remonter aux causes de cette immigration destructrice, et prendre en compte le fait que des lobbies étrangers ont voulu mettre à mal notre pays ; cependant, la volonté de lutter contre les effets (l'immigration excessive) n'empêche pas celle de lutter contre les causes (les lobbies contraires aux intérêts français, à notre monnaie, à notre éducation et à notre industrie).
Cette causalité néfaste au regard des économies nationales, Gave la situe, encore une fois, au niveau des acteurs et promoteurs du forum de Davos (et de l'Union européenne ainsi que de l'extériorisation du droit). C'est, comme il l'explique à sa fille Emmanuelle Gave, pour montrer les failles du plan de Davos qu'il en est venu à écrire son livre La liberté vous rendra libre. La perspective, dès lors, est celle d'une guerre entre les populations gouvernées et les détenteurs d'une parole orwellienne, qui ne savent plus quel prétexte inventer pour museler l'opinion et porter atteinte aux libertés : le Covid-19, le réchauffement climatique, la guerre russo-ukrainienne, les punaises de lit, le conflit israélo-palestinien ; fait remarquable, quand un nouveau prétexte apparaît, on n'entend plus parler du précédent.
Les experts compétents, qui tiennent des propos sensés, véritables créateurs de culture, sont systématiquement piégés, déconsidérés, ridiculisés puis écartés par les médias de masse, au profit des diffuseurs de culture habituels (les Jacques Attali et autres Alain Minc), lesquels n'ont rien d'intéressant à dire, car uniquement là pour appuyer le point de vue défendu par la gouvernance mondiale. Selon Pierre Abélard (1079-1142), le crime ne doit être traité que par la loi collective, et le péché individuellement. Par conséquent, on ne peut condamner au nom d'un ordre collectif un comportement qui n'est pas prévu par la loi. Ceux qui ne croient pas en l'ordre légal ont donc créé, à travers le droit-de-l'hommisme, une morale diffuse condamnant à la dérision et à l'isolement forcé quiconque ne va pas dans son sens.
Par exemple, gagner de l'argent, en soi, n'est pas illégal. Si ceux qui condamnent moralement l'optimisation fiscale ne voulaient pas que cette dernière ait lieu, ils auraient dû s'abstenir de faire voter des lois d'optimisation fiscale (comme celles concernant la création de fondations artistiques, et donc de biens collectifs, permettant de décoter ses avoirs fiscaux, ou, par ailleurs, le fait d'avoir abandonné à l'Europe une partie de notre souveraineté fiscale, expliquant la situation des entreprises ayant leur siège en Irlande, où la fiscalité est plus avantageuse). Concernant la légitimité de la pensée lockéenne et du libéralisme classique, je renvoie aux développements d'un sujet précédent, consacré à ce que la famille Gave en avait dit de manière plus détaillée, et à mon avis sur la question dans une optique nationaliste. En résumé, les peuples ont besoin de leur nation pour défendre leur droit : c'est la notion essentielle qu'il faut comprendre pour retrouver le lien qui rapproche nationalisme traditionnel et libéralisme classique (ou conservatisme).
Le fait que les technocrates occidentaux mondialistes essaient d'utiliser la peur, dans les médias, est révélateur du fait que, à cause de leurs politiques économiques et financières désastreuses, ces dernières sont en train de se retourner contre eux et qu'ils se retrouvent eux-mêmes sans argent. N'ayant plus d'argent (donc, à terme, plus de pouvoir), ils essaient de faire peur (à travers des maladies, ou des guerres) pour cacher leur propre désarroi. Et ceux qui, en bas de l'échelle, vont dans leur sens (je pense notamment aux fonctionnaires ou aux petits entrepreneurs se croyant obligés de pratiquer des politiques inclusives, tout en pactisant sous la table avec des réseaux de délinquants maghrébins, gitans, ukrainiens ou autres), ceux-là sont, tout simplement, des lâches et des vendus, mais avec quel argent ? Ces réflexions m'inspirent les suivantes.
Si, en guise de discours politique, les mêmes mondialistes n'ont plus que le LGBTisme, cela démontre là aussi leur vacuité. Car, au fond, que sont les minorités de mœurs, sinon la tentative illusoire d'ériger en intérêt public des tendances qui, tout au plus, n'ont de perception adaptée qu'au niveau intime des personnes auto-désignées, alors que l'argument politique, par définition, concerne proprement l'organisation de ce qui, dans la sphère publique, permet à la collectivité de fonctionner : l'agriculture, l'industrie, les marchés, les entreprises, les banques, l'économie, la finance, le droit, la sécurité, la justice, l'éducation et, au niveau de la vie domestique, l'union entre l'homme et la femme qui, elle, a une valeur politique : premièrement, parce que cette union traditionnelle fait le lien entre la nature dont nous sommes issus et la civilisation que nous avons créée ; deuxièmement, parce qu'elle est au fondement de la vie familiale qui est l'essence de la vie collective et donc politique ; troisièmement, parce que l'équilibre qu'elle apporte contribue à la solidité du modèle identitaire qui fonde la continuation de notre existence à long terme.
Or, sur ces points pertinents (agriculture, industrie, marchés, entreprises, banques, économie, finance, droit, sécurité, justice, éducation, viabilité des mœurs traditionnelles), les technocrates mondialistes n'ont pas d'argument et n'en ont jamais eu. D'où l'analyse de Gave, qui montre à juste titre que, hors de l'Occident, les populations des autres pays pensent que les occidentaux sont devenus fous. Cependant que l'Occident s'enfonce économiquement et à tous les niveaux, ceux qui refusent à bon droit la propagande LGBTiste voient, contrairement à la France, leur pays s'enrichir. Ils ont su reprendre à leur compte ce qui, à notre niveau, avait fait notre succès il fut un temps et que les dirigeants politiques occidentaux ont malheureusement abandonné : l'intégration et l'utilisation de la différence jusqu'à un certain point, au-delà duquel il n'y a plus que la posture inconséquente du professeur des écoles soixante-huitard, lequel veut se faire passer pour un rebelle tout en exigeant le confort que lui apporte, désormais, la caution droit-de-l'hommiste institutionnelle.
Chez André Bercoff (Sud Radio), Charles Gave rappelle que, à l'époque de la sortie de son livre Des lions menés par des ânes, il avait alerté sur les dangers et risques de l'euro. Suite à cette publication, son éditeur Robert Laffont avait fait l'objet de pressions institutionnelles, pour que l'auteur ne soit plus jamais édité chez lui. Cela confirme la position d'entre-soi et de déni du réel qui définit la classe politico-médiatique mondialiste. Toujours est-il qu'un élu politique français, en 2023, préfère toujours obéir aux États-Unis ou à Bruxelles plutôt que de défendre les intérêts de notre pays, mode opératoire aberrant que l'on retrouve aussi bien dans la gestion du Covid-19 que dans la position de la France vis-à-vis du conflit russo-ukrainien. Pour donner un exemple économique concret de la volonté de destruction mise en œuvre, Gave explique que, à cause des contraintes fiscales, la marge brute d'autofinancement des entreprises industrielles en France est, en 2023, à 40 % de ce qu'elle est en Allemagne.
Chez Pierre-Yves Rougeyron (Cercle Aristote), Charles Gave part de l'exemple de l'influence, sur Ronald Reagan (1911-2004), de l'ouvrage de Viktor Kravchenko (1905-1966) paru en 1949 pour montrer que, quand un livre est publié, le nombre d'exemplaires du tirage importe moins, dans certains cas, que les individus qui vont le lire et la détermination qu'ils auront à défendre les idées contenues. Le problème d'un pays comme la France en 2023 peut se résumer à l'importance démesurée prise par un contrôle étatique s'appuyant sur le langage, la ridiculisation et l'excommunication (selon le schéma chronologique décrit par Chantal Delsol). Je note que la définition que donne Gave de la liberté (via l'articulation entre pouvoir, vouloir et devoir) se réfère aux mêmes bases doctrinales catholiques que l'on retrouve dans le nationalisme français traditionnel, l'une des raisons pour lesquelles je pense que le nationalisme français et le libéralisme classique (ou conservatisme) sont compatibles (au moins partiellement), ce que j'ai expliqué plus longuement dans un autre sujet, selon une volonté d'articuler différentes analyses objectives pertinentes avec la formation doctrinale assurée, notamment, par les Cercles nationalistes français de Philippe Ploncard d'Assac.
Je rejoins l'Institut des Libertés sur au moins un point : plutôt que de choisir un camp entre Israéliens et Palestiniens, je préfère essayer de comprendre la situation, et cette position a toujours été la mienne, en général, vis-à-vis des conflits extérieurs à la France. Pourtant, à travers les efforts que je déploie pour développer ma pensée politique en lien avec l'extrême droite, je me réclame avant tout du nationalisme français. On pourrait donc penser que la tradition contre-révolutionnaire à laquelle je me rattache, et qui passe historiquement par le régime de Vichy, devrait m'inciter à être plus proche d'un camp que de l'autre. Et bien, pas nécessairement. Ma priorité n'est pas de faire l'éloge de tel ou tel allié extérieur potentiel, ni de dénigrer un peuple qui n'est pas le mien, mais de valoriser la France, ses principes constitutifs, son histoire, sa culture et ses intérêts propres.
D'ailleurs, Gave présente son expérience des marchés financiers comme une école de modestie, applicable à la politique en raison du climat d'incertitude qui impacte et l'argent, et l'organisation de notre vie collective. L'ascèse du doute va de pair avec la conscience de notre imperfection et de notre perfectibilité. Par ailleurs, l'expérience du terrorisme en France voit se renforcer l'hypothèse selon laquelle il existe une incompatibilité fondamentale entre la culture occidentale et la culture arabo-musulmane, ce qui remet une fois de plus en cause l'immigration, du moins telle que nous l'avons connue jusqu'à présent. On peut bien entendu remonter aux causes de cette immigration destructrice, et prendre en compte le fait que des lobbies étrangers ont voulu mettre à mal notre pays ; cependant, la volonté de lutter contre les effets (l'immigration excessive) n'empêche pas celle de lutter contre les causes (les lobbies contraires aux intérêts français, à notre monnaie, à notre éducation et à notre industrie).
Cette causalité néfaste au regard des économies nationales, Gave la situe, encore une fois, au niveau des acteurs et promoteurs du forum de Davos (et de l'Union européenne ainsi que de l'extériorisation du droit). C'est, comme il l'explique à sa fille Emmanuelle Gave, pour montrer les failles du plan de Davos qu'il en est venu à écrire son livre La liberté vous rendra libre. La perspective, dès lors, est celle d'une guerre entre les populations gouvernées et les détenteurs d'une parole orwellienne, qui ne savent plus quel prétexte inventer pour museler l'opinion et porter atteinte aux libertés : le Covid-19, le réchauffement climatique, la guerre russo-ukrainienne, les punaises de lit, le conflit israélo-palestinien ; fait remarquable, quand un nouveau prétexte apparaît, on n'entend plus parler du précédent.
Les experts compétents, qui tiennent des propos sensés, véritables créateurs de culture, sont systématiquement piégés, déconsidérés, ridiculisés puis écartés par les médias de masse, au profit des diffuseurs de culture habituels (les Jacques Attali et autres Alain Minc), lesquels n'ont rien d'intéressant à dire, car uniquement là pour appuyer le point de vue défendu par la gouvernance mondiale. Selon Pierre Abélard (1079-1142), le crime ne doit être traité que par la loi collective, et le péché individuellement. Par conséquent, on ne peut condamner au nom d'un ordre collectif un comportement qui n'est pas prévu par la loi. Ceux qui ne croient pas en l'ordre légal ont donc créé, à travers le droit-de-l'hommisme, une morale diffuse condamnant à la dérision et à l'isolement forcé quiconque ne va pas dans son sens.
Par exemple, gagner de l'argent, en soi, n'est pas illégal. Si ceux qui condamnent moralement l'optimisation fiscale ne voulaient pas que cette dernière ait lieu, ils auraient dû s'abstenir de faire voter des lois d'optimisation fiscale (comme celles concernant la création de fondations artistiques, et donc de biens collectifs, permettant de décoter ses avoirs fiscaux, ou, par ailleurs, le fait d'avoir abandonné à l'Europe une partie de notre souveraineté fiscale, expliquant la situation des entreprises ayant leur siège en Irlande, où la fiscalité est plus avantageuse). Concernant la légitimité de la pensée lockéenne et du libéralisme classique, je renvoie aux développements d'un sujet précédent, consacré à ce que la famille Gave en avait dit de manière plus détaillée, et à mon avis sur la question dans une optique nationaliste. En résumé, les peuples ont besoin de leur nation pour défendre leur droit : c'est la notion essentielle qu'il faut comprendre pour retrouver le lien qui rapproche nationalisme traditionnel et libéralisme classique (ou conservatisme).
Le fait que les technocrates occidentaux mondialistes essaient d'utiliser la peur, dans les médias, est révélateur du fait que, à cause de leurs politiques économiques et financières désastreuses, ces dernières sont en train de se retourner contre eux et qu'ils se retrouvent eux-mêmes sans argent. N'ayant plus d'argent (donc, à terme, plus de pouvoir), ils essaient de faire peur (à travers des maladies, ou des guerres) pour cacher leur propre désarroi. Et ceux qui, en bas de l'échelle, vont dans leur sens (je pense notamment aux fonctionnaires ou aux petits entrepreneurs se croyant obligés de pratiquer des politiques inclusives, tout en pactisant sous la table avec des réseaux de délinquants maghrébins, gitans, ukrainiens ou autres), ceux-là sont, tout simplement, des lâches et des vendus, mais avec quel argent ? Ces réflexions m'inspirent les suivantes.
Si, en guise de discours politique, les mêmes mondialistes n'ont plus que le LGBTisme, cela démontre là aussi leur vacuité. Car, au fond, que sont les minorités de mœurs, sinon la tentative illusoire d'ériger en intérêt public des tendances qui, tout au plus, n'ont de perception adaptée qu'au niveau intime des personnes auto-désignées, alors que l'argument politique, par définition, concerne proprement l'organisation de ce qui, dans la sphère publique, permet à la collectivité de fonctionner : l'agriculture, l'industrie, les marchés, les entreprises, les banques, l'économie, la finance, le droit, la sécurité, la justice, l'éducation et, au niveau de la vie domestique, l'union entre l'homme et la femme qui, elle, a une valeur politique : premièrement, parce que cette union traditionnelle fait le lien entre la nature dont nous sommes issus et la civilisation que nous avons créée ; deuxièmement, parce qu'elle est au fondement de la vie familiale qui est l'essence de la vie collective et donc politique ; troisièmement, parce que l'équilibre qu'elle apporte contribue à la solidité du modèle identitaire qui fonde la continuation de notre existence à long terme.
Or, sur ces points pertinents (agriculture, industrie, marchés, entreprises, banques, économie, finance, droit, sécurité, justice, éducation, viabilité des mœurs traditionnelles), les technocrates mondialistes n'ont pas d'argument et n'en ont jamais eu. D'où l'analyse de Gave, qui montre à juste titre que, hors de l'Occident, les populations des autres pays pensent que les occidentaux sont devenus fous. Cependant que l'Occident s'enfonce économiquement et à tous les niveaux, ceux qui refusent à bon droit la propagande LGBTiste voient, contrairement à la France, leur pays s'enrichir. Ils ont su reprendre à leur compte ce qui, à notre niveau, avait fait notre succès il fut un temps et que les dirigeants politiques occidentaux ont malheureusement abandonné : l'intégration et l'utilisation de la différence jusqu'à un certain point, au-delà duquel il n'y a plus que la posture inconséquente du professeur des écoles soixante-huitard, lequel veut se faire passer pour un rebelle tout en exigeant le confort que lui apporte, désormais, la caution droit-de-l'hommiste institutionnelle.
Chez André Bercoff (Sud Radio), Charles Gave rappelle que, à l'époque de la sortie de son livre Des lions menés par des ânes, il avait alerté sur les dangers et risques de l'euro. Suite à cette publication, son éditeur Robert Laffont avait fait l'objet de pressions institutionnelles, pour que l'auteur ne soit plus jamais édité chez lui. Cela confirme la position d'entre-soi et de déni du réel qui définit la classe politico-médiatique mondialiste. Toujours est-il qu'un élu politique français, en 2023, préfère toujours obéir aux États-Unis ou à Bruxelles plutôt que de défendre les intérêts de notre pays, mode opératoire aberrant que l'on retrouve aussi bien dans la gestion du Covid-19 que dans la position de la France vis-à-vis du conflit russo-ukrainien. Pour donner un exemple économique concret de la volonté de destruction mise en œuvre, Gave explique que, à cause des contraintes fiscales, la marge brute d'autofinancement des entreprises industrielles en France est, en 2023, à 40 % de ce qu'elle est en Allemagne.
Chez Pierre-Yves Rougeyron (Cercle Aristote), Charles Gave part de l'exemple de l'influence, sur Ronald Reagan (1911-2004), de l'ouvrage de Viktor Kravchenko (1905-1966) paru en 1949 pour montrer que, quand un livre est publié, le nombre d'exemplaires du tirage importe moins, dans certains cas, que les individus qui vont le lire et la détermination qu'ils auront à défendre les idées contenues. Le problème d'un pays comme la France en 2023 peut se résumer à l'importance démesurée prise par un contrôle étatique s'appuyant sur le langage, la ridiculisation et l'excommunication (selon le schéma chronologique décrit par Chantal Delsol). Je note que la définition que donne Gave de la liberté (via l'articulation entre pouvoir, vouloir et devoir) se réfère aux mêmes bases doctrinales catholiques que l'on retrouve dans le nationalisme français traditionnel, l'une des raisons pour lesquelles je pense que le nationalisme français et le libéralisme classique (ou conservatisme) sont compatibles (au moins partiellement), ce que j'ai expliqué plus longuement dans un autre sujet, selon une volonté d'articuler différentes analyses objectives pertinentes avec la formation doctrinale assurée, notamment, par les Cercles nationalistes français de Philippe Ploncard d'Assac.